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Aujourd'hui, Printemps 2019, la famille de Saqer est réunie. Enfin.

 

En Septembre 2018, après une nouvelle campagne de dons, nous avons réussi à faire sortir ses parents et sa jeune soeur de Syrie.

Ils vivaient depuis 1 an dans l'enclave de d'Idlib, sous la domination de la coalition djihadiste Hayat Tahrir Al-Cham. Plusieurs semaines ont été nécessaires pour passer la frontière illégalement et ce fut une épreuve terrible pour toute la famille. Les derniers à passer furent le père et la jeune soeur de Saqer, après une ultime tentative (près de 30 essais infructueux...).

 

Depuis le mois d'Octobre ils vivent ensemble, dans un très petit logement, dans des conditions difficiles, mais ils sont enfin ensemble. Dans un pays en paix.

 

Les parents ont des problèmes de santé assez importants, mais sont plus ou moins pris en charge par les autorités turques.

 

Chaque membre de la famille possède une carte de réfugié officielle et ne vit plus dans la peur de l'illégalité et l'arbitraire.

 

Saqer travaille le jour dans un entreprise de pièces détachées de machines agricoles. Il arpente, également, les rues le soir pour recycler les cannettes en alu et le carton, car son salaire n'est pas suffisant pour faire vivre cette grande famille de 7 personnes.

 

Mais il est plein de courage. Il sait que le meilleur est à venir.

 

Nous sommes aujourd'hui plus de 60 personnes à les soutenir. Au delà de l'aide financière, le soutien moral est un élément très fort pour eux.

 

Nous pensons à eux. Ils ne sont pas seuls.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Saqer,

mon collaborateur en Syrie, était le chauffeur et contact permanent de BazarEthik sur place. Il encadrait les groupes avec sa gentillesse et sa bienveillance. C'est un homme d'une quarantaine d'années qui est issu d'une grande tribu bédouine de Palmyre, un homme du désert syrien. C'est aussi un très grand chasseur de faucons !
Il est la personne qui a pu permettre de créer le circuit Syrie de BazarEthik. Le circuit syrien que BazarEthik proposait était très novateur avec des hébergements chez l'habitant et une partie du circuit dans un secteur totalement vierge touristiquement parlant. Le Tour Opérateur aventure Grand Angle avait fait le pari avec nous sur le succès de ce produit en le proposant dans son catalogue.

Malheureusement en 2011, 45 jours après le séjour sur place du groupe test de ce circuit, les évènements syriens ont débuté et ce n'est depuis qu'une longue série d'horreurs et d'images de guerres qui plongent ce pays dans une terreur et barbarie absolue.

Depuis ce jour là, je reste en attente d'un relatif calme pour retourner sur place, retrouver ses contacts et tenter de revitaliser ce pays auquel je suis très attaché.

Malgré les évènements, le lien n'a jamais cessé avec Saqer. J'ai suivi son parcours, ses déménagements successifs, son attente, sa peur, ses blessures, ses disparitions... Il devait venir chez nous en France à plusieurs reprises mais cela n'a pas été possible.

Il a  vécu un temps à Damas en 2011 et 2012 puis blessé assez gravement par un tir de roquette, il est tombé dans le coma pendant de longs mois. Il a fini par se réveiller. Il a résidé en 2014-2015 à Palmyre auprès de ses parents car il est le seul de la fratrie à vivre encore en Syrie et à pouvoir prendre soin d'eux.
Mais il a préféré quitter l'oasis pour se rendre dans le secteur de Raqqa, moins sujette aux bombardements et batailles. Il a vécu de nombreux mois avec ses parents âgés et une partie de sa famille en tente bédouine avec le minimum du minimum sur un territoire appartenant à l'Etat Islamique.
Lors de la première nuit du Ramadan, profitant de la joie des partisans de l'Etat Islamique, ils ont marché toute la nuit afin de quitter ce territoire et passer en zone "plus calme".
Ils y sont arrivés au prix d'efforts et de fatigue importante, notamment pour ses parents très âgés. Ils se retrouvent aujourd'hui logés dans un camp de fortune à Harrem ( à la frontière turque) avec très peu de moyens de subsistance mais en territoire libéré de l'Etat Islamique et des ses folies meurtrières. Ce qui est déjà beaucoup.

Que faire dans un camp à part attendre ? Attendre et voir la société syrienne s'enfoncer un peu plus dans l'obscurité ? Attendre de survivre de subsides ? Attendre sans espoir...

Saqer, refusant de payer les passeurs turcs, a essayé, essayé, essayé... de passer la frontière au péril de sa vie (les turcs tirent à vue) puis il a finalement réussi. Il est maintenant à Istanbul depuis quelques semaines, logé chez une connaissance. Il travaille de nuit dans la métallurgie.
Son but : faire passer ses parents (et sa petite soeur) du côté turc au plus vite. Mais en payant les passeurs, car avec des personnes âgées et une jeune fille, c'est impératif. Il utilisera l'argent de son travail pour cela mais cela lui prendra longtemps. Le prix du passage est de 500 $ par personne.

Je vais personnellement l'aider à réunir une partie de cette somme. Mais j'ai pensé à BazarEthik comme relais. J'ai pensé à vous qui avez voyagé/rencontré Saqer en 2010, j'ai pensé à vous qui partagez ces idées simples de rencontres humaines au travers de nos activités, j'ai pensé à vous en tant qu'être humain souhaitant aidé un autre être humain vivant dans des conditions inacceptables...
 


Je me tiens à votre disposition pour avoir plus d'infos sur Saqer, sur son histoire, ses conditions de vie, sa famille. Si vous souhaitez l'aider, l'intégralité de votre don lui sera reversée par l'association BazarEthik.

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SAQER les NEWS !

Merci ! Merci encore aux 60 donateurs qui ont permis à notre ami Saqer de trouver un logement chauffé à Istanbùl ! Merci à vous qui avez offert les retrouvailles d'une famille, la rencontre entre un père et son fils né dans les camps en Syrie, la possibilité pour une famille de tenter une vie ensemble et de s'agrandir.

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BazarEthik est allée à leur rencontre à Istanbùl à Noël 2016. Nous avons passés de longs moments intenses de discussions, de partages. Nous avons été reçus comme des rois malgré les conditions sommaires et les aurevoirs ont été particulièrement difficiles. Mais BazarEthik est toujours là, près de Saqer et des siens, dans l'attente de pouvoir aider encore d'autres familles. Nous sommes en contact régulier avec lui et continuons de le soutenir.

Saqer aurait aimé pouvoir trouver plus de mots pour exprimer sa gratitude envers tous ceux qui l'ont soutenu. Les sourires sur les visages et les nouvelles étincelles dans les yeux de tous étaient suffisants pour comprendre.

Aujourd'hui, hiver 2017-2018, Saqer vit encore en Turquie avec sa femme et ses 2 enfants nés depuis. BazarEthik le soutient toujours.

Il est réfugié et fait comme il peut pour supporter cette situation. Il travaille dur, a quelques nouvelles de ses parents affaiblis et de sa soeur encore en Syrie, attend de pouvoir retourner enfin sans son pays.

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